Hommages

[En constante rédaction au fil des lectures, relectures et découvertes]

 

  • Sentier littéraire avec Philippe Djian sur Walden, site unique en son genre consacré à la littérature. Walden est une plateforme culturelle 2.0, immersive et interactive, ayant l’aspect d’une vaste forêt. Conçu comme un jeu vidéo, Walden propose une nouvelle approche de la littérature au sens large – écrite, interprétée, remixée, … (Réalisation, création graphique et sonore : Loïc Djian, avec la collaboration de Philippe Djian)

 

 

  • Hommage à Raymond Carver par Philippe Djian (Les Inrockuptibles numéro 543 / 25 avril 2006, page 39)

 

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  • Edward Hopper vu par Philippe Djian

 

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Référence

Bibliographie connexe

 


« Prenons une image un peu stupide : j’ai vingt-quatre ans, je suis allongé sur mon lit et commence à lire Sur la route. La première phrase trace un sillon sur ma poitrine. C’est une lame qui avance en écartant mes chairs. J’ai envie de dire : « Non, Jack, arrête… », mais je ne dis rien et poursuis ma lecture tandis que mon sang se répand sur les draps et que la tête me tourne.
Je suis devenu quelqu’un d’autre après avoir terminé ce livre. Salinger, Céline et Cendrars m’avaient profondément marqué, mais avec Kerouac, ce fut autre chose. Il ne me laissa pas la moindre chance. L’image évoquée plus haut, celle de la phrase pénétrant les chairs, est à la fois grotesque et irremplaçable. Car je ne sais comment expliquer cette sensation d’une écriture qui vous marque physiquement, qui laisse son empreinte indélébile sur votre corps, pas seulement dans votre cerveau mais à la surface. Une écriture qui commence par vous étouffer, puis relâche son étreinte pour vous accorder à son propre rythme. Une écriture qui vous prend littéralement pour support.» – (Ardoise – Philippe Djian)

 

« C’est Terry, son demi-frère (le demi-frère de David Bowie, NDLR), qui a fait découvrir à Bowie tout ce qui était alors dans l’air du temps : John Coltrane, Eric Dolphy, Tony Bennett et la musique jamaïcaine popularisée au Royaume-Uni par le label Blue Beat. Sur la route faisait non seulement partie du lot, mais il en occupait sans doute la première place. En lui faisant lire à douze ans ce classique de la beat generation signé Kerouac, Terry a transformé la perception du monde du jeune David. Sa frustration à l’égard de sa ville natale, dans laquelle il ne se retrouvait en rien sur le plan culturel, s’en est forcément trouvée exacerbée. Après cela, il s’est mis à la peinture et a demandé à son père de lui offrir des leçons de saxophone. » – (Bowie, les livres qui ont changé sa vie – John O’Connell – LES PRESSES DE LA CITÉ)